Experience 202, comme écrit sur sa cage
Ou elle vivait, otage, depuis son plus jeune age
Bien ternes étaient ses yeux, car ils étaient comme ceux
De tous ces animaux, loin de la vie sauvage
Car il était plus sage, de ne pas attendre trop
De ces êtres patauds, qui derrière les barreaux
Lui montraient les images, de ces verts pâturages
Clichés d’un autre monde, plus grand que son cachot
Une souris de labo, de petites oreilles rondes
Dans une cage immonde, l’odeur nauséabonde
Lui agresse le museau, le fruit de ses boyaux,
celui de ses voisines, forme une boue profonde.
Soudain, un humain, de sa main
Mu par de sombres desseins,
Lui ouvre le chemin, enfin
Qui mène à son destin.
Sans remords, aucun
Elle le mord encore et encore et sort
L’homme hurle comme un porc
Mais peu importe, il fallait qu’elle sorte
Une fois dehors, son petit corps
La traîne jusqu’à la porte
S’il l’attrape, elle est morte.
Ses muscles sont faibles, ils manquent d’exercice
Mais ils font leur office, se surpassent pour qu’elle puisse
Après un long supplice, trouver un orifice
Dans lequel elle se glisse, avant qu’il la saisisse.
Et voici donc le monde, la voilà clandestine
Voici qu’elle se débine, fuyant ses origines
Et notre vagabonde ne perd pas une seconde
Elle explore cette cloison, à la recherche d’un signe.
Une issue se dessine, bouche de ventilation
Parcourue d’un frisson, elle la franchit d’un bond
Et donc notre héroine, entame le sprint ultime
Voilà la liberté, la fin d’une évasion.
Nous sommes tous comme des rats, la tête dans les barreaux
Nous plaignant sans arrêt, qu’ailleurs l’herbe est plus verte
Ne voyant pas plus loin, que le bout d’not’museau
Quand, au-dessus de nous, la cage est grande ouverte
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